D'une modélisation dans l'art et la culture qui pervertit et complexifie la société

Vous n'en avez pas marre de tous ces protagonistes idéaux, ces personnages parfaits que l'on voit au cinéma, à la télévision, dans les lignes des romans, sur les photographies, sur les peintures ? N'en avez-vous pas assez de ces êtres minces et beaux, intelligents et malins, qui envahissent chaque support de divertissement et d'imagination ?

Il est vrai que le rêve fait vendre, contrairement à la réalité. Mais de là à avancer que seuls les jeunes, les minces et les beaux peuvent prétendre au bonheur, à l'amour, à l'aventure, à l'amitié, aux réalisations professionnelles, à l'accomplissement personnel, il n'y a qu'un pas qui n'est pas très ardu à franchir.

Le fait est que les antihéros et les personnages imparfaits existent bel et bien pourtant. Mais c'est leur différence qui fait l'objet du scénario, c'est leur handicap qui va motiver le projet, alors que c'est rarement le cas pour les protagonistes idéaux. On engage des acteurs et des modèles pour leur beauté ou leur apparente perfection en les faisant passer pour normaux. Et dès qu'un individu ne rentrant pas dans ces critères apparaît, des rires ou de la pitié sont attendus de la part du spectateur. Pourtant, mon point de vue est que beaucoup de films par exemple ont été gâchés par la présence d'acteurs et d'actrices "hollywoodien(ne)s" sans charisme. Alors il serait temps de mettre en scène des personnages normaux, ni parfaits ni trop imparfaits, à la limite du quelconque, sans pour autant être inintéressants.

N'est-ce pas ?

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