L'intelligence, un mystère qui n'en est pas un

Il existe deux formes d'intelligence, ni plus ni moins. La première représente la rapidité de réflexion, la vivacité dans les conclusions, cette capacité à trouver sans grande difficulté la réponse à des questions et la solution à des problèmes, cette conception facilitée de l'espace qui nous entoure et du temps qui nous encadre, cette façon d'aborder sans trop de peur ni de mal les problématiques les plus complexes. Nombre de savants, de chercheurs, de professeurs, d'artistes et d'anonymes la possèdent. C'est ce qui est communément mesuré par les tests de quotient intellectuel (dont l'efficacité peut parfois être discutable).

La seconde forme d'intelligence est ce que l'on pourrait appeler la sagesse pratique, qui mêle discernement et compréhension. Elle n'est pas une intelligence mesurable ou quantifiable. Cependant, c'est probablement celle qui influencera le plus le mode de vie et les habitudes d'un individu. Cette intelligence va pousser tel homme ou telle femme à faire le bon choix dans une situation donnée et l'empêcher d'agir sottement, inutilement, maladroitement. Les rares détenteurs de cette sagesse ne sont ni parfaits ni divins bien sûr, mais leur existence présente un intérêt particulier étant donné qu'ils s'évitent des ennuis de santé, des soucis familiaux, des problèmes financiers, des inquiétudes sur le court et long terme, même si cela ne les empêche pas de se trouver parfois au mauvais moment au mauvais endroit.

Bien heureux seraient ceux qui possèdent ces deux formes d'intelligence à la fois. Existent-ils au moins ? Oui. Doivent-ils pour autant être considérés et se considérer comme supérieurs aux autres ? Jo n'en dira rien et vous laisse seuls juges.

Ceci étant dit et le mystère étant en grande partie levé, il faut souligner un fait : ce n'est pas se vanter que de se dire intelligent. Seules les personnes réellement intelligentes peuvent savoir qu'elles le sont. De toute manière, l'intelligence ne s'acquiert pas, elle est innée. On nait avec ou sans. C'est pourquoi les intelligents ne peuvent s'en vanter, car ce n'est pas un bien qu'ils ont acquis par leurs efforts, comme peuvent l'être la culture, l'expérience ou l'habileté. Néanmoins, la vivacité d'esprit devrait s'accompagner de vivacité d'actions le plus souvent possible. 

N'est-ce pas ?