La mode et ses codes sont appelés à la barre

Qui a dicté la mode telle qu'elle est aujourd'hui ? Je ne parle pas de la mode commerciale ou de l'univers glamour du vêtement, de la coiffure et du maquillage réservé à quelques stylistes sans goût. Mais plutôt de la façon dont les tenues sont portées dans la majorité des endroits du monde et par la majorité des individus. La réflexion va au-delà des styles personnels et mouvements culturels, et ne tient pas compte des préférences artistiques, du niveau social et intellectuel et du train de vie (appelé aussi le poids des liquidités).

Jo ne comprend pas. Jo ne comprend pas pourquoi les piercings en choquent plus d'un alors que tous approuvent les boucles d'oreilles, qui ne sont ni plus ni moins que des piercings aux oreilles. Même si Jo n'est pas amateur de ce qui n'est pas naturel, il ne comprend pas pourquoi certains se retournent dans la rue à la vue d'une couleur de cheveux vive, brillante et inhabituelle. Ce dernier mot est peut être la clef de tout. Jo ne comprend pas pourquoi les femmes portent du maquillage et des bijoux, et pas les hommes. Qui a décrété que les femmes devaient se maquiller et que celles qui ne le faisaient pas ne prenaient pas soin d'elles-mêmes ? Qui a décidé que la chaussure droite devait être identique à la gauche ? Qui a institué l'idée qu'un noeud de tissu au cou des hommes était élégant ? Pour revenir aux bijoux, qui a trouvé beau et distingué - décoratif, pourrait-on dire - de se laisser faire un trou dans l'oreille ou le nez pour y enfoncer un morceau de métal brillant ? Les tatouages ? L'idée de départ n'est peut-être pas mauvaise. Cela reste néanmoins une proposition d'originalité pour un public qui n'en a pas vraiment (surtout à l'heure actuelle), pas plus que de respect pour sa propre santé. Mais là n'est plus vraiment le débat.

Revenons à la mode conventionnelle et à ses codes. Avez-vous remarqué comme les femmes sont toujours (ou du moins très souvent) moins habillées que les hommes ? Je ne parle pas en terme de qualité mais bien en quantité. Dans beaucoup de milieux et de cadres, un homme aura une tenue jugée peu convenable si ses bras ou ses jambes sont découverts. Ce n'est pas le cas pour les femmes. Même s'il est vrai que ces dernières sont et resteront des chefs d'oeuvres d'art vivant au charme inégalé, qui donc ravissent bien plus les regards que leurs homologues masculins, l'origine de cette différence dans les quantités de tissus portés est plutôt difficile à percevoir. Jo ne dit pas que ces codes sont à bannir, loin de là. Il s'agit seulement d'un questionnement parmi d'autres. Chacun se regardera dans son propre miroir. Et le regard des autres ne devrait pas entrer en ligne de compte. L'âge non plus. Le temps non plus.

N'est-ce pas ?

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